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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 10:59

Chim-pum

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26 août 2009 3 26 /08 /août /2009 21:31
Alors on arrive à la fin (et à la fin des photos sur http://picasaweb.google.com/sylvain.bertelli/090805LesVacancesAuPerou?authkey=Gv1sRgCL7TlOGqwI6lPA&feat=directlink#).

De Cusco, nous avons pris un avion pour arriver à Juliaca et de là, en une heure, un minibus nous a transporté jusqu'à Puno, ville côtière du lac Titicaca (3800m). Le conducteur du bus nous trouve en deux-deux un hostal pas trop mal et pas trop cher et nous vend des billets pour des visites l'après-midi et le lendemain.

En attendant la visite de l'après-midi, nous visitons un peu Puno, qui est, avec nettement moins de touristes que Cusco, nettement plus authentique, plus tranquille et donc peut-être bien plus sympa. Mais plus fatigante aussi: les à peine 400m de différence d'altitude avec Cusco se font sentir dès que nous essayons de monter 50m de côte pour arriver au point de vue offert par le parc (qui n'a de parc que le nom) Manco Capac (premier inca de la légende, sorti des eaux du lac Titicaca), ça fait assez bizarre.
La visite de l'après-midi est consacrée à une culture pré-inca qui faisait des tours funéraires de 20m de haut tout à fait impressionnantes. Même si le groupe est trop grand, ce genre d'excursion avec transport, entrée au site et guide sympa revient moins chère (cinq euros) que d'y aller par ses propres moyens et est finalement assez intéressante.


Le lendemain, c'est le grand jour du Titicaca avec bateau et visites de deux îles: la peut-être un peu surcôtée Taquile (Patrimoine immatériel de l'humanité pour son art de confection des tissus mais bon, on a quand même mangé des frites avec du riz, juste plus cher et face au lac; bon ok, c'était dans une famille qui nous a montré des danses locales) et puis les excellentissimes Iles flottantes du peuple Uros. Alors le peuple Uros, de lanque Aymara (et non quechua comme les incas), a fui dans un premier temps les incas puis dans un deuxième temps les espagnols (il y a 500 ans, donc) en allant vivre sur le lac. Comment? En utilisant des joncs dont les racines flottent (la totora) pour construire des petites îles (disons 15 mètres de diamètre, 8 familles) flottantes, ancrées au fond du lac (avec des branches d'eucalyptus...).


Alors en effet, ça flotte, on y marche comme sur un matelas pneumatique (disons) et puis le moins drôle c'est que tous les 2 mois ils refont tout le sol de totora et les maisons qu'il y a dessus et puis tous les 10 ans ils sont carrément obligés de refaire une autre île parce que leurs racines flottantes sont pourries. Enfin c'est assez incroyable.


Là dessus, retour à Lima en avion, avec escale à Arequipa qu'on n'a pas eu le temps de voir. Pour Lima, nous décidons de loger dans un autre quartier, plus proche de la mer. C'est le quartier snob et en effet ça n'a rien à voir avec ce que nous avions vu la semaine d'avant. Plein de parcs, des grosses voitures, des maisons individuelles avec des clôtures électriques... et puis le paradis du touriste: des casinos à gogo, un grand centre commercial près de la mer avec toutes les chaînes de restauration que l'on veut... autre chose, donc, mais toujours aussi moche... Visite quand même de notre dernière "Huaca", un monticule de 20m de haut en pleine ville et qu'ils ont réussi tant bien que mal à préserver des compétitions de motocross et du boom immobilier des années 80.
 
Voilà, quoi! Le lendemain, nous repartions vers Madrid...

Des questions?
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26 août 2009 3 26 /08 /août /2009 21:17
(et toujours la sélection complète de photos sur http://picasaweb.google.com/sylvain.bertelli/090805LesVacancesAuPerou?authkey=Gv1sRgCL7TlOGqwI6lPA&feat=directlink#)

Cusco, comme c'est le lieu de départ obligé pour aller au Machu Picchu alors c'est plein de touristes. Et c'est aménagé pour eux, avec un centre ville très agréable bien propre bien joli, des pizzerias, des boîtes de nuit et des flics partout.

Dimanche matin, nous prenons notre petit-déjeuner au balcon du restaurant de l'hostal qui donne sur la place centrale (la plaza de Armas). On voit passer sur la place cinq gendarmes qui marchent au pas en transportant un gros paquet. Puis on en voit cinq autres, d'une autre couleur. Puis on se rend compte de la tribune qui est installée sur le parvis de la cathédrale. Puis on commence à entendre une fanfare. Puis arrivent plein de policiers, militaires, pompiers, tous au pas. Ah tiens, il y a un truc spécial aujourd'hui? Non, nous répond-on: c'est le lever de drapeau qui a lieu tous les dimanches. Ca a duré deux heures. Dans un premier temps, toutes les forces de sécurité de la ville viennent assister au lever de drapeau, hyme du Pérou, hymne de Cusco... puis les associations, institutions, écoles qui ont émis le souhait de saluer le drapeau sont invitées à défiler, qui pour ses 32 ans d'existence, qui pour sortir les vieilles gloires, qui juste pour se faire de la pub; tout ça en fanfare, en uniforme, au pas et sous les encouragements du speaker qui en profite pour présenter et re-présenter les institutions en question, fiertés de la ville et de la nation, institutions exemplaires et de renommées mondiales, salvatrice de la culture unique et extraordinaire du Pérou (je n'exagère pas).
Enfin avec tout ça, la ville est charmante, avec pas mal de ces murs incas si beaux, faits de superbes blocs de granite travaillés et encastrés les uns sur les autres sans aucun ciment, ils sont vraiment forts ces incas. Allez, la pierre à douze angles, très réputée:


Si si, douze angles ou douze côtés si vous préférez. Magnifique. Je suis encore en extase.

A partir de là, nous passons une après-midi à visiter cinq autres sites incas des environs immédiats de Cusco, nous goûtons pour la première, la deuxième, la troisième et la quatrième fois le fameux "pisco sour", cocktail national dont l'appellation américanisé montre bien le traditionnel que ça doit être, profitant de ces happy hours à touristes (tiens, nous avons trouvé un bar à cocktail excellent où n'allaient que des péruviens et qui passait le concert de Manu Chao et des clips de Cure),


et puis c'est là-bas que j'ai fêté mon anniversaire aussi et que nous avons acheté quelques souvenirs, dans les nombreux magasins d'artisanat qui vendent tous les mêmes bonnets péruviens et autres flûtes à pas cher mais qu'il y a toujours moyen de négocier un peu. A propos de flûte, "el Condor pasa", c'est bien un air péruvien à la base. Je tenais à préciser ce point: les péruviens sont souvent un peu énervant avec leur orgueil démeusuré pour leur culture, leur patrie, leur ville, leur cuisine, leurs chaussures... mais rendons à César ce qui est à César.
 
(Et maintenant, on prend l'avion pour le Titicaca?)
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26 août 2009 3 26 /08 /août /2009 20:59
(à la station de train de la centrale hydro-électrique)

Aguas Calientes, c'est un passage presqu'obligé pour aller au Machu Picchu (si on ne veut pas marcher pendant quatre jours) alors Aguas Calientes, c'est devenu Las Vegas. Des bars de pizzas et hamburgers, de la musique américaine tout le long de la rue, tout pour arnaquer le touriste. Pour bien plus cher que tout le Pérou réunit. M'enfin le lendemain, c'est Machu Picchu!!

(plus de photos toujours sur http://picasaweb.google.com/sylvain.bertelli/090805LesVacancesAuPerou?authkey=Gv1sRgCL7TlOGqwI6lPA&feat=directlink#)

Et le Machu Picchu, en effet, il faut se le gagner. c'est déjà chaud et/ou cher d'arriver jusqu'à Aguas Calientes mais ça ne fait que commencer. L'entrée du site s'achète à Aguas Calientes et coûte 124 sols, soit 50% de plus que ce que disait le Lonely Planet; ça fait 30 euros, ce qui n'est pas si cher finalement en euros mais ajouté au train, au prix de l'hôtel à Aguas Calientes, au prix de l'autobus qui monte ensuite au Machu Picchu (10-12 euros aller-retour), c'est largement hors de proportion par rapport au Pérou. Mais je continue: derrière le Machu Picchu (2400m), il y a une montagne, le Huayna Picchu (3300m). De cette montagne, on a une vue superbe sur le Machu Picchu, il y a un chemin magnifique qui permet d'y monter depuis le Machu Picchu, c'est gratuit avec l'entrée du Machu Picchu, mais c'est limité en nombre: seuls 400 visiteurs par jour peuvent y monter, en deux tours: un à 7h du matin et un autre à 10h. Du coup, pour pouvoir y avoir accès, c'est un peu la course le matin à l'arrivée au Machu Picchu pour traverser le site et aller vite vite s'inscrire au Huayna Picchu. Si on prend en compte en plus que pas mal de groupes organisés arrivent vers 10h et que du coup les gens veulent profiter du Machu Picchu avant l'arrivée de la grande foule, tout ça fait que le départ au Machu Picchu le matin est assez surréaliste.
Je m'explique: nous nous sommes levés à 4h, avons déjeuné à 4h30 pour être à l'arrêt d'autobus avant 5h, le premier bus pour le Machu Picchu partant à 5h30. Et il y avait déjà une queue énorme, attendant dans la nuit. Quand les bus commencent à arriver, ça dépote. Je crois qu'une vingtaine de bus partent tous les uns après les autres à partir de 5h30. Après une bonne attente, nous sommes prêts à monter dans le bus numéro 9 mais on appelle justement deux personnes pour compléter le numéro 8 donc nous y allons. Détail qui aura son importance. Le bus, tout neuf, super classe. La route, en lacets bien serrés, non goudronnée, vingt minutes un peu commateux alors que l'aube pointe son nez à travers les arbres. Arrivés là-haut, vers 6h, il fait toujours bien sombre, nous rentrons assez rapidement sur le sîte (où en principe sont interdits les sacs de plus de vingt litres, tout type de nourriture et même les bouteilles d'eau (en pratique, à peu près tout passe)). A peine entrés, dans le brouillard et l'obscurité, il faut trouver l'entrée du Huayna Picchu... Heureusement, nous rentrons juste après un groupe d'italiens qui ont l'air de savoir où ils vont, et d'un pas pressé. Nous les suivons et traversons donc le site en longeant des murs de pierre incas mais sans y voir à plus de 5 mètres. Dix minutes plus tard, nous sommes dans la queue pour le Huayna Picchu. Attente pendant laquelle les nuages commencent à se lever et à laisser apercevoir la cité inca qui nous entoure. Assez fantastique.
Premier message "il n'y a plus de place pour le tour de 10h". Vue la queue, qui ne bouge pas, nous pensons avoir peu de chance de passer. Quelques personnes s'en vont mais nous continuons à attendre jusqu'à ce qu'un employé du site passe dans la queue avec un feutre pour marquer les tickets avec un numéro d'entrée au Huayna Picchu. Au final, nous sommes numéros 169 et 170 du tour de 7h, soient les personnes 369 et 370 des 400 autorisées à s'inscrire... Pour dire que le fait de prendre le bus d'avant et de suivre les italiens nous a bien sauvé la mise... Ensuite, ils commencent à laisser les gens, par petits groupes, monter au Huayna Picchu. Nous passons vers 8h alors que le soleil commence déjà à taper. La montée au Huayna n'est pas difficile techniquement mais est bien fatigante quand même: ce sont de bonnes marches de pierre plus ou moins régulières et bien hautes, en particulier pour les gens de petite taille (ils sont forts ces incas, se dit-on). En montant, on commence à avoir des vues sur le Machu Picchu d'autant plus superbes qu'elles se gagnent à la sueur du front.


Évidemment, nous sommes entre touristes, américains, espagnols, français et il faut dire que la souffrance partagée crée une bonne ambiance. Là-haut, quelques constructions incas, des photos du Machu Picchu et deux cents touristes agglutinés en haut d'un rocher, c'est assez marrant. Nous restons un moment à nous reposer puis nous redescendons les marches (qu'il faut parfois descendre en s'asseyant carrément dessus) en croisant les premiers membres qui montent du groupe de 10h.
Le problème, c'est qu'une fois arrivés en bas, nous sommes trop crevés pour commencer à vraiment visiter le Machu Picchu alors nous nous étendons un moment sur l'herbe inca. Le reste de la visite: les constructions de granite sont étonnantes, les vues incroyables, beaucoup trop de gens (et quelques lamas), mais bon, c'est tellement grand que ce n'est pas trop gênant. Et puis aussi la fatigue qui fait plus que pointer, un soleil carnassier qui nous laissera de bons coups de soleil et la difficulté de trouver de l'ombre (b'en oui, y'a plus de toit aux maisons), et puis la faim, quand même. Alors du coup, vers 14h, alors que continuent à monter des bus, nous redescendons.
Note: il est possible de monter au Machu Picchu sans le bus, à pied. A mon avis, il faut une bonne heure, il doit falloir partir bien avant les bus pour choper une entrée au Huayna mais du coup, vu le chemin, je me demande comment on peut avoir la force de monter au Huayna après être monté au Machu. M'enfin c'est possible.

Allez, la photo de carte postale:


Le soir, retour avec le train qui coûte cher et qui nous arrête au village d'Ollantaytambo. Là, il y a d'autres ruines incas mais ce sera pour le lendemain. Nous trouvons un hôtel et dodo bien vite.
Tiens, petit apparté hôtelerie: même sans réserver à l'avance et même dans les endroits les plus touristiques, nous avons toujours trouvé des chambres libres. Par contre, ce ne sont pas les meilleurs hôtels (ou plutôt hostels) que j'ai vu... pas trop chers mais pas donnés (jusqu'à 30 dollars), chambres sans charme quand elles sont propres et puis le problème principal: l'eau chaude; ils disent tous "oui, oui, eau chaude, pas de problème" mais au final, ça marche une fois sur deux, c'est souvent plutôt tiédasse que chaud, bref, c'est pas le bonheur du randonneur fatigué. Là, à part ce problème-là, nous sommes bien tombés (nous avons mis le prix aussi) car l'hôtel était assez joli et le petit déjeuner excellent (avec fruits frais, jus d'orange et pas de papaye (beurk) et même un pancake (frit à l'huile, dommage) pour les américains que nous sommes).

Le lendemain, visite d'Ollantaytambo, ville inca avec forteresse inca, sauf que le prix d'entrée à la forteresse, plus de la moitié de celle du Machu Picchu (oui bien sûr ça inclut trois d'autres sites mais bon comme nous n'aurons pas le temps de les visiter...), et puis la fatigue de la veille, il faut le dire, nous freinent dans nos envies archéologiques. Alors nous faisons un petit tour dans la ville, très jolie, nous achetons la crème solaire que nous aurions dû avoir la veille et nous montons dans un de ces mini-bus locaux et informels où nous nous entassons à quinze pour dix sièges pour rejoindre Urubamba, puis Cusco.
 
(suite au prochain billet)
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26 août 2009 3 26 /08 /août /2009 20:22
Bon, b'en voilà quoi, j'étais au Pérou avec Raquel, c'était tellement bien que je me permets de relancer le blog.
J'ai mis aussi une sélection de photos sur Picasa (http://picasaweb.google.com/sylvain.bertelli/090805LesVacancesAuPerou?authkey=Gv1sRgCL7TlOGqwI6lPA&feat=directlink) comme ça vous pouvez suivre en même temps).

Nous sommes donc arrivés à Lima. Lima, c'est gris tout le temps, le plafond nuageux doit être à 200m, ça en est impressionnant lorsqu'on atterrit dans les nuages. Architecture typique: pas d'immeuble, des maisons de un étage tout carrées. C'est d'ailleurs bizarre mais j'ai très peu de photos de Lima...
Enfin, nous ne nous y arrêtons pas car nous prenons directement le bus pour Trujillo, 8h au nord, où habite l'oncle de Raquel. Premier taxi et, passé le petit moment de suspense dû essentiellement à tout ce que j'ai pu lire comme histoires sur les méchants taxis et les méchants péruviens kidnappeurs de touristes, premières frayeurs dans les transports péruviens: il conduit n'importe comment et en plus nous saoûle un peu en - tour à tour - critiquant le racisme espagnol, nous racontant ses histoires avec les malfrats locaux, essayant de nous vendre les chaussures péruviennes. Le bus, c'est rigolo: pour éviter les désagréments des bus qui s'arrêtent sur le parcours et se font attaquer par les bandes armées, le bus est direct, avec prise d'empreinte digitale et vidéo au départ. Et puis c'est un bus couchette avec service à bord. 20 euros les 8h de bus, pas bien cher pour nous.
Bon, ça y est, j'ai parlé d'insécurité, je vais faire flipper mamie. Non, non et non, jamais nous ne nous sommes sentis en "insécurité" au Pérou. Au contraire, je n'ai jamais vu autant de policiers dans un pays. A chaque coin de la Plaza de Armas de Lima on peut trouver en permanence 6 policiers avec bouclier anti-émeute... Ils ont même une police "touristique" qui donnent du sifflet lorsque quelqu'un importune un touriste en essayant de lui vendre des articles de provenance pas très claire.


Trujillo, c'est là que nous découvrons l'architecture coloniale: des jolis balcons et des églises tous les cinquante mètres. Hors du centre et comme il ne pleut jamais, les maisons construites en briques de torchis ("adobe" en espagnol) sont rarement peintes ni même terminées. Un peu à la mode canarienne, il reste toujours les barres de fer verticales qui sont sensées supporter un toît ou lancer un deuxième étage. Enfin, Trujillo, c'est un bon lieu de départ pour voir plein de sites archéologiques de civilisations pré-incas (-2000 à 1300 en gros). La chose incroyable, c'est qu'il y a des quantités de petites montagnes où les gamins allaient jouer il y a vingt ans et qui sont en fait des temples en forme de pyramide (huacas) recouverts de terre et de sable (ci-dessous, la Huaca del Sol, vue depuis la Huaca de la Luna...).
 

Alors évidemment, entre les espagnols et les pilleurs de tombe, il y a plein de trucs qui ont disparu mais c'est quand même hallucinant combien il reste encore un tas de trucs qui n'ont même pas été fouillés et qu'ils viennent par exemple de trouver (2005) une momie toute conservée, tatouages inclus, d'une petite dame du IVe siècle, avec tous ses colliers, sceptres et piercings (la Señora de Cao, morte à 20 ans mais qui avait tout l'air d'être une grand-chef).
Et comme il n'y a pas vraiment de sous pour tout examiner et tout conserver, la plupart des sites sont accessibles par des chemins plus que des routes, à peine exploités et surveillés. Bref, nous avons vu là-bas pas mal de temples, de dessins de l'Aia Paec, Dieu égorgeur, de tombes, de squelettes et de boucles d'oreilles de trois kilos chacune.

Retour en bus et un jour à Lima. C'est là que nous avons confirmé le peu de charme de Lima. Le seul truc marrant qu'on a fait, mais il faut le vivre pour comprendre, c'est un tour d'une heure dans un mini-bus déglingué pour monter à fond les ballons et au bord du précipice en haut d'une petite montagne qui surplombe la ville (avec sa croix de 10 mètres). Et puis des églises coloniales. Visiblement, ils ont récemment viré la statue équestre de Pizarro de la place centrale pour la reléguer dans un parc du nord de la ville. Ah si, c'est aussi là qu'on commence à sentir quelque chose: on assiste par hasard à la relève de la garde du palais présidentiel. Ça se passe tous les jours et ça mobilise une bonne centaine de policiers, gardes républicains et autres militaires, avec fanfare, marche au pas et toute la place qui est coupée à la circulation. Le lendemain tôt, départ pour Cusco en avion (1h d'avion, 20h de bus, nous avons fait notre choix).

Cusco, c'est l'ancienne capitale de l'empire inca, le coeur du "Valle sagrado", le départ de l'expédition au Machu Picchu.
Alors pour aller au Machu Picchu, il n'y a pas 36 solutions: soit on fait le trek du chemin de l'inca (ancien sentier utilisé par les incas), 300 dollars pour 4 jours de marche, soit on prend le train pourri et cher de l'unique compagnie privée qui relie Cusco et Aguas Calientes (Machu Picchu Pueblo), soit, route dite alternative, on prend un bus local, 5h, puis un autre, 2h, pour arriver à un petit village thermal, Santa Teresa, qui commence malheureusement à se transformer en parc touristique. M'enfin c'est là que ça devient rigolo: le terminal de bus, c'est juste un croisement de deux rues dans un quartier pas top (enfin, un quartier pas touristique, un quartier normal) de Cusco; le bus, c'est une fourgonnette pas toute récente, et la route, de montagne, elle n'est plus goudronnée à partir de la troisième heure, elle passe carrément dans les ruisseaux, je n'avais jamais eu cette expérience... et quant aux ponts en bois qui traversent les rivières, c'est pas le genre de truc qui donne totale confiance... A Santa Teresa, donc, petit village perdu au milieu de la montagne, version forêt tropicale, c'est excellent parce qu'il y a des thermes qu'ils sont en train de bien aménager pour le touriste.
 

Il leur reste quand même à éliminer les sâles petites bêtes noires qui nous ont fait une vingtaine de piqûres à chaque jambe et qui démangent encore après 10 jours. Là-bas, nous avons passé la nuit (10 dollars, par cher) et le lendemain, l'idée était de prendre un autre minibus jusqu'à une centrale hydro-électrique puis de marcher jusqu'à Aguas Calientes mais nous avons craint pour nos genoux et nous avons finalement décidé de prendre le temps de retourner aux thermes et pris le train depuis la centrale (8 dollars pour une heure).
Premier moment de rencontre avec PLEIN de touristes (et suite dans le prochain billet).

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30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 11:44
Alors comme d'hab', un peu de stress au boulot mais depuis janvier je travaille depuis nos bureaux et je trouve ça VACHEMENT mieux.
Alors voilà, je suis officiellement "correspondant qualité" de la boîte. J'ai fait trois jours de formation à Toulouse, puis ai assisté au premier audit interne de la boîte, et là maintenant je pars à l'aéroport pour passer une semaine de ski en Suisse avec Guigui, sa soeur et ses copains! Ca va être grandiose, ça va être grandiose, si si, ça va être grandiose.

Et je rentre à Madrid le dimanche 8 au soir. Super guay.
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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 21:47
Il y a huit mois - souvenez-vous- je parlais du grand-père de Raquel qui venait de perdre sa femme. Et bien hier soir, à son tour, c'est lui qui est décédé.
Voilà voilà, c'est pas tous les jours la fête.
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5 janvier 2009 1 05 /01 /janvier /2009 14:02
De retour à Madrid, et cela n'a pas été sans mal!
Non mais blague à part, si les espagnols commencent à prendre exemple sur les français pour ce qui est de faire la grève, où va-t-on? Alors voilà, grève des contrôleurs aériens espagnols et vol (Easyjet...) du samedi soir annulé, que peut-on faire?
Option 1: prendre le vol suivant, le lendemain. Sauf qu'il est plein. Quelques places sont disponibles pour le lundi ou le mardi...
Option 2: prendre un vol Iberia. En effet, eux ont plus de place et la possibilité d'atterrir à Madrid, mais ça coûte 700 euros l'aller simple...
Option 3: prendre un bus de nuit. Complet.
Option 4: prendre un train: il paraït qu'il y avait des places pour 100 euros pour le dimanche dans la journée.
Option 5: nous rencontrons Mika et Mariepou avec le même problème, nous louons une voiture et nous faisons le trajet de nuit. Voilà, après avoir fait le tour des loueurs puis rencontré une cinquième passagère, nous embarquons dans une Astra break où rentrent à peu près tous les bagages et nous allons faire un tour au Mac Do pour prendre des forces...
Estimation du trajet: entre 110 et 120 euros par personne mais bon, ce n'est pas comme si nous avions beaucoup d'autres possibilités...

La nuit fut longue et difficile mais nous sommes bien arrivés dimanche matin vers 6h, sains et saufs, à Madrid! Youpi.

Ceci étant dit pour rassurer les parents.



Pour le reste, les vacances ont été bien agréables. Petite sélection de photos:


Señor Platano y Señorita Manzanita sur les chemins réalvillois


Sortie "pelle à neige" à Hautacam


Et puisque j'ai eu des remarques de "pas assez de photos de Raquel", voilà un plan un peu rapproché


la carapace de Tortue qui aurait servi de berceau à Henri IV et à son panache blanc


Sortie raquette en haut de l'Aspin


et la photo de groupe, avec la petite Elea qui ne veut pas regarder l'objectif


Ah et puis il faut bien que je dise qu'aujourd'hui lundi je ne travaille pas. Ni demain d'ailleurs: c'est cette nuit que passent les Rois Mages!!

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19 décembre 2008 5 19 /12 /décembre /2008 21:34
Aïe, je crains que ce blog ne vive ses derniers soubresauts...

Donc voilà, encore une fois tout en accéléré...
Depuis Lanzarote, il y a déjà un mois, j'ai eu une réunion de ces réunions importantes où je vais rencontrer les autorités de certification pour qu'elles me disent de mieux travailler et de leur donner des infos que je ne peux pas donner... bref, après ça, je reconnais avoir eu quelques jours un peu plus tranquilles, c'est bien vrai, tiens, mis à part que nous nous sommes mis à fond dans le groupe pour pouvoir donner notre premier concert "avec nouveau batteur" ce samedi 20 décembre.

Et puis le week-end du 6 au 8 décembre (lundi férié), nous sommes avec Raquel allé à Cordoba/Cordoue. C'est marrant, nous avons atterri par hasard mais directement dans le même restaurant où nous avions mangé avec l'équipe Pacal/Florent/Nathalie/Flora/Aurélien il y a trois ans déjà, et oui comme le temps passe. En gros, il n'a pas fait très beau, mais Cordoba, c'est très bien et en particulier on y mange vraiment très bien. Juste que nous en sommes sortis avec la crève mais bon, le week-end était cool!
Ah, équipe Pacal/Florent/Nathalie/Flora/Aurélien, il faut qu'on retourne à Cordoba, c'est qu'on a trouvé, juste à côté de l'hôtel d'ailleurs, un bar comme il n'en existe nulle part.

==== Aparté:  LE BAR DE CORDOUE

Un bar à l'espagnole, un peu enfumé, avec un grand bar qui fait tout le long de la salle, des gens debout le long du bar et pas de place pour passer.
Derrière le bar, un bon gars de là-bas, barraqué, la cinquantaine, bonne barbe grisonnante, les yeux rieurs toujours à demi fermés qui laissent penser que le type est bourré, et un foulard bleu à carreaux noué sur la tête, genre pirate. Déjà, rien que le barman, ça vaut le détour, je vous l'assure. En plus, quand on voit la quantité d'huile qu'il verse sur une assiette de fromage, c'est toute l'Espagne qu'on a là.
A l'entrée, un vieux qui joue de la guitare flamenco, plutôt bien, en chantant, plutôt mal.
Ah et puis directement sur le bar, des bouteilles d'alcool.
On se dit: "mmm... pas mal, le bar".
On se pose à un coin du bar, à l'entrée des toilettes, là où on trouve de la place.
On commande à boire. Le barman (mais "barman", ça sonne mal pour ce genre de bonhomme), immédiatement chaleureux, entame la conversation (accent à couper au couteau, je ne comprenais à peu près rien) car on n'est pas vraiment décidé sur ce qu'on veut. On se décide pour deux patcharans. Le barman va chercher deux verres, les remplit de glaçons énormes, comme d'hab', et puis pose la bouteille à côté des deux verres: "et bien servez-vous!" et puis te laisse planté là. Bon bon bon... On se marre, on se décide, on se remplit deux verres bien chargés, et on continue d'halluciner.
Et quand on veut partir, on demande l'addition, le gars s'approche et jette un oeil à la bouteille, toujours avec son air entre expert et alcoolique. "C'est 6 euros. Mais vous vous êtes pas beaucoup servis" et il re-remplit les verres...
Le lendemain, pour être bien sûrs, on y retourne. Même sketch: la bouteille, tu te ressers autant que tu veux et quand tu veux payer, le gars évalue et annonce le prix: 8 euros la presque demi-bouteille de Baileys. Mais avec une variante cette fois: un type, jeune, rentre à un moment dans le bar, l'air entre perdu et bourré, et demande aux clients quelques euros pour s'acheter à manger. On l'envoit finalement au patron.
"Est-ce que tu peux me donner quelque chose à manger?" en montrant une pièce de deux euros.
Et le patron, ton bien bourru:
- Tu fais quoi ici? tu as bu, non?
- Non non non non non non j'ai arrêté de boire il y aaaaaa oooh...
- Mouais. Tu sais quoi? je vais te filer à manger. Mais tu vas me promettre d'arrêter de boire. Ouais garde ton fric, je vais te filer un salmorejo."
Et il lui sert une grosse assiette de salmorejo (sorte de gazpacho local, tomate, ail et petits bouts de jambon, super bon) ET une grosse assiette de soupe de poisson, bien chaude, avec un bon bout de pain.
" Et je pourrais pas avoir un truc à boire aussi quand même?
- Rêve mon gars (bon, il n'a pas dit comme ça mais comme vraiment je comprenais rien à ce qu'il disait, je suis un peu obligé d'interpréter).
Bref, un grand moment. Le pauvre gars a mangé ses deux soupes en trois minutes et a quitté le bar sur un "Et rentre chez ta mère! C'est elle qui t'aime le plus, c'est chez elle que tu seras le mieux!".

==== fin de l'apparté: LE BAR DE CORDOUE


Avec tout ça on se dirige vers un article bien long...

Donc, pour la suite, le retour de Cordoue a été un peu difficile car dus aux retards - annoncés dans tous les journaux - de notre bel A400M, il a été décidé, visiblement en catastrophe, de limiter autant que possible les coûts. En pratique, de réduire fortement la quantité de gens travaillant sur des parties non critiques de l'avion, les thèmes moins urgents vus le décalage du planning, ou les domaines qui se retrouvent en avance, et évidemment, les premiers qui trinquent sont les sous-traitants, ce sont les risques du métier... En bref, des contrats n'ont pas été renouvelés, il a fallu réfléchir, se casser la tête, trouver des solutions et faire des choix, avec l'amertume découlant du fait que dans de telles situations il n'y a pas de solution parfaite... un moment un peu difficile pour tout le monde... En ce qui me concerne directement, je m'en sors plutôt bien puisque je change de programme (b'en oui, la certification de l'avion, c'est pas aujourd'hui le plus urgent...) mais j'en profite pour gagner du temps pour l'entreprise et pouvoir m'investir dans des choses qui m'intéressent plus que la certif. Donc c'est cool pour moi. Sauf que tout le monde n'est pas dans le même cas... Enfin voilà, ce n'est pas terminé mais pour le moment ce sont quasiment les vacances alors relaaaax. Et hier soir, repas de Noël de la boîte, je me suis couché à 4h et je comptais bien aujourd'hui me coucher à 10. Zut, j'ai pas mangé...

Ah! Et puis demain concert de Million Waaaaaaaays! Juglar, petite mais très bonne salle. J'ai hâte! Sept mois sans concert, c'était long. Nouveau batteur, on verra bien ce que ça va donner.

--dodo--
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22 novembre 2008 6 22 /11 /novembre /2008 19:22

B'en oui, trop bien, les vacances! Je sais bien que je suis rentré il y a déjà une semaine mais bon... relaaaax! non?


Alors oui, Lanzarote, île de l'Archipel des Canaries, est très belle.

Bon, évidemment...


... il faut aimer les cactus,




... les volcans,




... le vent et les vagues,




...mais il y a quand mëme de quoi y trouver son bonheur.



Après tout ça, le retour au boulot n'a pas été bien difficile: il a suffi de se mettre dans l'état d'esprit approprié, relax, quoi. Heureusement, d'ailleurs, parce que mercredi et jeudi je suis parti à Toulouse pour voir nos bien-aimées autorités militaires et il valait mieux être bien cool.


Tiens, ce soir, on va au mexicain. Yo.

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