- ma petite vie madrilène -

J'ai encore croisé Don Quijote et Sancho Panza. Même pas dans un musée, dans une pizzeria.

Je sortais donc du ciné (un excellent Woody Allen: Zelig; j'y retourne aujourd'hui pour Bananas) lorsque je suis tombé sur une procession. C'est un hasard mais pas tant que ça pendant la Semaine Sainte. Une vraie procession de Pâques, comme on l'imagine dans des vieux films en noir et blanc, avec son cortège de cagoules / chapeaux pointus genre KKK, de veuves (en habits de veuves), de tambours, de banières, de cierges, de fidèles marchant avec des chaînes aux pieds, de barbus portant la croix et de chars d'or, de fleurs et d'encens. Et tout ce qui restait de la ville en cette Semaine Sainte était dehors pour la regarder passer.

Alors évidemment, à nous, leurs chapeaux pointus et -j'étends le débat- leurs disputes sur les différents statuts d'autonomie de leurs régions, tout ça pourrait nous sembler un peu ridicule mais, et nous en parlions justement avec mon chef, dans leur course à la modernité et mis à part le catastrophique saccage de leurs plages, les espagnols n'ont pas oublié de ne pas oublier leurs racines et traditions. Mieux, elles sont encore vivantes: ici, il existe une mode de la robe andalouse et les chanteurs de flamenco vendent encore des disques. Chez nous, pensez à ce qu'il reste des habits et des danses folkloriques...
Bref, j'ai envie de dire que l'exception culturelle, ils en parlent moins: ils la vivent.

Cela fait déjà un petit moment, c'est vrai, mais nous avons pris un verre dans la taverne de Zapatero. C'était plutôt pas très gauche et sans caviar.

Une image de Shin Chan pour un petit hommage: 
pour l’accueil infiniment amical dès le 4 juillet, pour le mexicain de la première semaine, pour la porte toujours ouverte, pour tout ce qu’on a fait avec les espagnols, pour toutes les occasions – concrétisées – de prendre l’apéro, pour tous les fous rires, les danses bretonnes, les chansons, pour le Septième Sceau, les jeux débiles et les roulades au squash,

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Surprenant: je viens à l'instant de me faire sauvagement sauter dessus par un petit dogue noir aussi laid que sa maîtresse était jolie. Est-ce que si on additionne toute la laideur du monde à toute sa beauté on obtient une somme nulle, positive ou négative ?

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pour les leçons de snowboard, la bonne humeur et les propos scandaleux, pour les films italiens, les verres de vin et les traversées de Chueca après 2h du matin,
pour tout ça et puis le reste,
un os de jambon en travers de la gorge de celui qui t’a poussé à partir, Alexis.

Bon, et maintenant, on va en boîte?

Allez, juste un petit article pour raconter mon week-end tout ensoleillé.

Ca a commencé vendredi soir par la fête surprise pour le départ d'Alexis. Enfin une fête surprise qui marche. Rendez-vous à 9h pour aller au mexicain, je le rappelle pour lui proposer de prendre l'apéro entre nous une demi-heure avant. Je passe chez lui, c'est juste à-côté du resto. J'ai eu quinze minutes de retard, certes, mais j'avais tout plein de monde avec moi, c'était trop classe.
Et on s'est tous violemment installés chez lui pour les sept heures suivantes. Grosse fête, top musique spéciale Best of Espagne compilée par Yann et mixée par la fonction shuffle de l'Archos, des tas, des danses, des rires, un grand fracas, une vitre cassée, de l'eau oxygénée. Soirée superbe qui s'est terminée pour moi dans le repaire de mon coloc: le Capote.

Le lendemain, c'était samedi. Départ 4h pour aller faire du kart avec Alexis - toujours - et les potes de David J. Retour 5h plus tard: 9h. Tout ça pour 10 minutes de kart. Le taux de rentabilité du temps passé est de 3%. Et le pire, c'est qu'on s'est quand même amusé. Le soir, on est allé au resto tenu par Hilda et Thyfaine: le Medina, marque du fameux Café Oliver. Assez cher, heureusement qu'on avait la ristourne des amis de mon coloc Ernesto. Mais tout est excellent. Dodo rapido après.

Et puis dimanche, je me suis levé à 10h pour faire un gateau au chocolat (Maman! il me manque ta recette) que j'ai un peu râté car je voulais faire quelque chose de découpable. M'enfin, comme fondant, c'était hyper bon et je l'ai quand même amené au premier pique-nique de l'année, dans le parc de Suanzes. Top repas, pétanque, rugby, basket, guitare, jonglage, diabolo, sous le soleil. 18h, vite on part pour aller au tango. Bien amusé là encore. Je voulais arrêter car j'avais jamais le temps d'y aller mais je crois que je vais quand même continuer un peu... Et puis après ça, à 21h, je pars rejoindre mon coloc à la Latina pour l'anniversaire de Thyfaine. Dimanche soir, 22h, et tout le monde danse dans le bar. J'étais scié. Le dernier morceau de la soirée: Such Great Heights, du Postal Service. Formidable. Après ça, je pouvais aller me coucher.

Ce soir, lundi soir, j'ai regardé avec Alexis le film qu'on lui a offert vendredi. Attention, attention: Kopps, le film suédois rigolo sur des flics dans un village où rien ne se passe. C'est même pas moi qui l'ai choisi.

Demain, ça va être chaud: il va falloir concilier la coupe d'Europe de foot avec la soirée "Canard" chez Yann et Cia.

ZIB Zib zib