- ma petite vie madrilène -

[pas pu m'en empêcher...]

Oh là là, je suis encore sous le coup de la soirée d'hier. C'est normal, d'ailleurs, je viens de me réveiller.
A la sortie du travail, j'ai juste eu le temps de passer dans un centre Fuji pour essayer d'y commander un câble pour mon appareil photo qui fera - un jour, quand je l'aurai récupéré (le câble) - une superbe webcam, et je suis allé, muni de mon invitation spéciale, à l'inauguration d'un nouveau magasin de fringues, dessinées par de jeunes stylistes plein d'avenir. Mon présent à moi, c'était - vu qu'il y avait très peu d'habits pour mecs et même pas vraiment originaux - essentiellement de profiter des verres de punch et des petits carrés de fromage servis par de prévenantes demoiselles. Après une petite heure déambulatoire, ne pouvant nous décider pour ce sac à main ou cette petite robe, nous sommes allés prendre un verre de vin à la vinothèque d'à-côté: le choix y est plus facile. De là, je suis parti en métro jusqu'au stade Santiago Bernabeu, pour aller voir le concert de Clem Snide qui commençait vers 22h.
Non, le concert n'était pas dans le mythique stade de foot mais dans un bar-boîte d'à-côté. Et ça fait du bien de voir un concert dans une petite salle. D'autant plus qu'il était excellent. Imaginez Clark Kent, le jeune un peu timide et peu sûr de lui avec ses grosses lunettes. B'en le voilà avec son groupe de rock sensible aux accents un peu country, tous habillés avec le même costard blanc et chemise blanche. Des paroles drôles et touchantes, un jeu de scène irrésistible, l'intervention surprenante d'un cor et d'un banjo (parfois joué à l'archer), quelques délires. Vraiment un très bon concert.
Après ça, je repasse par chez moi en coup de vent et je prends ce qui doit être le dernier métro (il est 1h30) pour rejoindre les autres dans un bar du sud de Madrid.
Là-bas, évidemment, tout le monde est à peu près saoûl quand j'arrive. On rigole bien mais à 3h, le bar ferme. On change de bar. A 4h, le bar ferme. On change de bar: on va dans une boîte, la même où il y a déjà 3 mois on avait terminé la soirée d'accueil du boulot. Là encore, grosse ambiance franco-espagnole. 6h, la boîte ferme, le métro ouvre mais est assez loin ET IL PLEUT A GROSSES ET EXPLOSIVES GOUTTES!!! Et comme pour donner un bon coup de pied (una patada) à une deuxième certitude, impossible de trouver un taxi. On reste un petit moment sous la pluie à essayer d'en arrêter un. Mission: impossible, il n'y en a pas. Peu à peu, la pluie cesse et nous finissons par rejoindre la bouche de métro à pied et tout mouillés

Aujourd'hui, fête nationale en Espagne avec défilé de chars juste à côté de chez moi pour commémorer la découverte de l'Amérique ou, dirons certains, sa conquête, ou, diront certains, sa mise en esclavage. Bref, ils ont baptisé ce jour "Jour de l'hispanité", ce qui ne veut pas dire grand chose mais cela se fête dans tout le monde hispanophone.

Ce week-end, j'ai:

rencontré une bière géante                                                                                        joué au squash

été encore une fois à Bilbao                                                                                             pris la décision d'acheter une moto

Le week-end, donc, a commencé par l'anniversaire d'Ernesto et de sa copine Lulu. C'était cool, ils avaient donné rendez-vous à tout le monde dans un petit bar d'un quartier sympa de Madrid. Genre Butte aux Cailles, pour l'ambiance et pour les parisiens. Festif et familial. J'ai payé ma première bière avant qu'Ernesto ne vienne me voir pour me donner des petits papiers valant pour une conso. Ils se sont bien lâchés sur les consos prépayées et du coup nous aussi. Et puis un rhum-coca ici, c'est pas tout à fait le même qu'à Paris: il faut bien toute la bouteille de 25cL de coca pour pouvoir boire le rhum. Bref, très bonne soirée, et j'ai pu rencontrer quelques amis mon coloc. De toute façon, il n'y avait que de ça dans le bar: 40 personnes environ, donc 35 invités pour les anniversaires. A se demander comment fonctionne le bar en temps normal. Parfait, donc, sauf que le lendemain je devais me lever à 8h30 (voir plus loin), donc je me suis forcé de partir à 3h30, à la fermeture du bar, au moment où ils allaient enchaîner avec un autre bar. Je me suis fait huer, évidemment. Là où je ne comprends pas trop, c'est que je me suis couché à 5h30... Aurai-je perdu du temps sur le chemin du retour à discuter avec une bande de jeunes gens bourrés mais très joli(e)s? Possible.
Toujours est-il qu'à 8h30 le lendemain, et b'en il a fallu se réveiller car on avait prévu d'aller au Parc d'attraction Warner Bros! Et bien c'était excellent! Il y a 5 montagnes russes qui valent toutes le coup, c'est un vrai bonheur. J'ai pas vu Woody Woodpecker, par contre.

Et puis dimanche, on s'est prévu un petit ciné tranquille à 20h30 (Charlie et la chocolaterie), mais ça n'a pas marché: on a commencé par boire de la sangria, puis on a fait des courses dans les escaliers, on est monté sur une terrasse voir la vue sur Madrid et boire du vin blanc et finalement! on est allé voir les Frères Grimm à 22h. Fous rires pendant 5 minutes après être rentrés dans la salle. Bref, on a beaucoup plus rigolé avant le film que pendant...

Donc, aujourd'hui, grand événement cosmique: l'éclipse annulaire du soleil. Pour ceux qui n'étaient pas à Madrid vers 11h (c'est rigolo quand même, de voir tous les gens attroupés devant l'immeuble du bureau, avec leurs (NOTRES! Ce sont les français qui avions ramenés des lunettes pour tout le monde!) lunettes, qu'ils se passaient entre eux; trois photos magnifiques:

Dans le journal gratuit d'hier, les prévisions météo que je reproduis ici:

ÇA Y EST, C'EST L'HIVER!!!!